Outils de calculs utilisables dans le cadre de l'activité quotidienne de l'urgence.
Tous les volumes indiqués le sont avec des cristalloïdes, Ringer-Lactate de préférence.
Le remplissage de la 1ère heure est capital (déterminant majeur du pronostic). Il est recommendé de passer 20 ml/kg dans la première heure chez tout brûlé grave, quelle que soit la surface brûlée (à l’aide de la règle des 9 de Wallace), dès lors qu’elle dépasse 10 % de la surface corporelle totale.
Passée la première heure, plusieurs formules basées sur des études rétrospectives permettent d’évaluer de façon plus précise les besoins volémiques en fonction du contexte. Les volumes à passer sont, selon la loi de Parkland (formule la plus utilisée), de 2 mL/kg par pourcentage de surface brûlée totale (SBT) dans les 8 heures, puis de 2 mL/kg par pourcentage de SBT sur 16 heures suivantes.
Au total, sur la base de la formule de Pakland (cristalloïdes exclusivement), la quantité totale de liquides à perfuser au cours des 24 premières heures est de 4 mL/kg par pourcentage de SBT, dont la moitié doit être administrée en huit heures afin de tenir compte de la cinétique de constitution des pertes volémiques.
Formule de Packland
H0 à H1 : 20 mL/Kg de Ringer Lactate ou Cristalloides (70 kg = 1400 ml).
H1 à H8 (8 h) : 2 mL/kg/% de SBT de Ringer Lactate.
H8 à H24 (16 h) : 2 mL/kg% de SBT de Ringer Lactate.
Ces volumes sont seulement une indication, et certaines études indiqueraient que les augmenter serait délétère. S'il n'y a pas de bénéfice à dépasser ces doses chez un patient stable, il faut évidemment prendre en compte les lésions associées et l'état hémodynamique du patient.
L' administration d'oxygène est indispensable (la dette d’oxygène est constante).
Le brûlé n'est pas infecté, il ne nécessite aucune antibiothérapie de couverture dans les premières heures. C'est surtout par le traitement local qu'il faut prévenir l'infection.
Les objectifs thérapeutiques cliniques sont une diurèse de 0,5 à 1,5 ml/kg/heure, une pression artérielle moyenne supérieure à 70 mm Hg et une optimisation du débit cardiaque pour prévenir un défaut de remplissage vasculaire comme un excès de remplissage.
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13.06.2017
17.10.2013
En cas d'hypernatrémie (natrémie > 145 mmol/L et osmolarité > 300 mOsmol/L), le calcul du déficit en eau libre permet d'estimer approximativement le manque d'eau totale.
La correction doit être réalisée progressivement et sous surveillance biologique.
Si le patient est pleinement conscient et le déficit est peu important, les apports sont effectués par voie orale seulement (apports du 1/3 du besoin total maximal sur 24 heures).
En cas de trouble de la conscience, les apports seront effectués par voie parentérale.
En cas d’hypernatrémie aiguë symptomatique chez l’adulte, la natrémie peut être abaissée de 2 mmol/L et par heure jusqu’à 145 mmol/L.
Lorsque l’hypernatrémie est ancienne, la vitesse de correction ne doit pas dépasser 10 mmol/L/j pour ne pas induire d’œdème cérébral (avec risque d'arrêt cardiocirculatoire) et des convulsions.
L’eau peut être administrée sous forme :
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13.06.2017
17.10.2013
La notion d’IAO (Infirmier·ère d’accueil et d’orientation) , introduite par la circulaire du 14 mai 1991, officiellement reconnue par un décret du 22 mai 2006, est définie par le Code de la santé publique (art. 6124-18) de la manière suivante : « Lorsque l’activité de la structure des urgences le justifie, l’équipe comprend en outre un infirmier assurant une fonction d’accueil et d’organisation de la prise en charge du patient ».
Le rôle de l’infirmière d’accueil des urgences est fondamental, en particulier lorsqu’il y a un flux de patient conséquent et que tout le monde ne peut pas être installé directement.
Les recommandations prévoient notamment que le triage est effectué par un ou une IDE dédié·e et spécialement formé·e, avec idéalement une ancienneté de 6 mois à un an aux urgences.
Le triage doit concerner tous les patients, dans un délai ne dépassant pas 30 minutes.
Il faut avoir une méthode de tri et une organisation qui corresponde à cette méthode de tri pour pouvoir éventuellement diriger :
L'échelle FRENCH est assortie d’une centaine d’exemples de motifs de présentations aux urgences, présentés avec des critères. Il existe également des critères modulateurs non spécifiques d’une pathologie, comme la douleur ou l’agitation.
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18.02.2019
Dans les comas, lors d'atteintes du système nerveux central, le score de Glasgow permet de bien décrire l'état du malade à un instant donné, et surtout, de suivre l'évolution de son état de conscience. Il doit être décomposé en ses trois paramètres : l’ouverture des yeux (E), la réponse verbale (V) et la réponse motrice (M), noté, en détaillant, Y + V + M. C’est toujours la meilleure réponse possible qui doit être retenue.
La méthode de stimulation nociceptive validée est la pression appuyée au niveau sus-orbitaire ou la pression du lit unguéal avec un stylo. Le frottement ou le pincement de la peau doivent être évités.
Les modifications du score de Glasgow peuvent être causées par de nombreux facteurs comme une hypoglycémie, un traumatisme crânien, une hémorragie cérébrale, un AVC… Le score ne suffit pas à poser un diagnostic, le reste de l'examen neurologique est indispensable.
Il permet aussi de grader le niveau de gravité d'un coma : un score ≤ 8 témoigne d'un coma profond avec disparition des réflexes de déglutition et doit faire discuter l'indication d'une intubation en séquence rapide (en dehors de l'ACR), pour sécuriser les voies aériennes (assurer la liberté des voies respiratoires et les protéger contre l'inhalation) chez un patient ne présentant pas de détresse respiratoire.
le score de Glasgow ne peut pas être utilisée avec les enfants, en particulier avant l’âge de 36 mois (pas de maîtrise du language). L'échelle de coma pédiatrique de Glasgow (Pediatric Glasgow Coma Scale – Reilly, Simpson, Sprod & Thomas, 1988) doit lui être préférée.
Valeurs/étendue du score : de 3 à 15.
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13.06.2017
17.10.2013
Le sodium représentant 95 % des électrolytes du secteur extracellulaire, la mesure de la natrémie permet une approche assez précise de la concentration des électrolytes extracellulaires. La natrémie est corrélée avec l'eau totale de l'organisme (tH2O), le stock du sodium extracellulaire (Na+e) et le stock de potassium intracellulaire (K+i).
Dans le plasma le glucose est osmotiquement actif, une augmentation de la glycémie entraine donc un appel d'eau du secteur intra-cllulaire vers le secteur extra-cellulaire, ceci a pour effet une hémodilution entrainant une diminution de la natrémie mesurée, c'est donc une fausse hyponatrémie.
En règle générale la natrémie s'abaisse de 0,3 mmol/L pour chaque augmentation de 1 mmol/L de la glycémie, ces valeurs sont augmentées en cas de déshydratation extra-cellulaire sévère.
La formule de Katz permet une correction aisée de la natrémie mesurée.
La natrémie moyenne chez un sujet sain en état d'équilibre hydroélectrolytique est de 140 ± 5 mmol/L.
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La fausse hyponatrémie entrainée par l'augmentation de la protidémie peut être corrigée par une formule simple.
En règle générale la natrémie s'abaisse de 0,16 mmol/L pour chaque augmentation de 1 g/L de la protidémie.
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14.06.2017
17.10.2013
Détermine le degré d'atteinte d'un patient et l'indication d'une prise en charge en soins intensifs ou en réanimation. Il ne doit pas être utilisé chez les patients de moins de 16 ans, et les femmes enceintes. Le score a été validé rétrospectivement et jugé plus sensible que la plupart des scores précédents. Cette validation n'a pas encore été publié.
Les patients ayant un faible score peuvent continuer à recevoir des soins habituels. Ceux dont le score est élevé devraient être surveillés plus attentivement et être proposés pour le transfert vers une unité de soins intensifs ou un service de réanimation.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 20.
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07.08.2019
12.06.2018
L'échelle de risque des opioïdes (ORT) est un outil de dépistage rapide et autodéclaré conçu pour être utilisé chez des patients adultes en soins primaires afin d'évaluer le risque d'abus pour le traitement initial d'une douleur chronique, avant de commencer un traitement par un opioïde.
Les patients classés à haut risque courent un risque accru d’avoir un comportement abusif lié à la drogue. L’existence de facteurs de risque n’interdit pas la prescription, mais justifie une attention et un suivi renforcés avec une surveillance régulière à chaque consultation pour renouvellement, par exemple, avec les items de l’échelle POMI, à la recherche d'un éventuel mésusage.
L'échelle ORT peut être renseignée et notée en moins d'une minute. Elle a été validée chez des hommes et des femmes. Les études de validité (Webster LR. Pain Med. 2005 Nov-Dec;6(6):432-42 ) montre l’intérêt de cet outil qui peut-être systématisé du fait de sa brièveté et facilité d’utilisation, même s’il n’est pas exhaustif.
Le questionnaire, facile à utiliser, est constitué de cinq questions.
Selon le RESPADD , le mésusage est plus fréquent, chez les patients pour qui l'antalgie prescrite est insuffisante, chez ceux qui ont reçu une prescription d'opioïdes faibles avant celle d'opioïdes forts, chez les patients jeunes et chez ceux qui ont des antécédents de maladie psychiatrique ou de problèmes d'usage avec des substances psychotropes.
Face à une addiction ou un mésusage probable d'un opioïde fort, il est recommandé de demander un avis spécialisé (addictologue, centre d'évaluation et de traitement de la douleur et psychiatre).
Valeurs normales : Faible (0 à 3) - Modéré (4 à 7) - Élevé (8+)
Un score de 3 ou moins indique un faible risque d'abus d'opioïdes, un score de 4 à 7 indique un risque modéré d'abus d'opioïdes et un score de 8 ou plus indique un risque élevé d'abus d'opioïdes.
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11.09.2019
10.03.2019
L’osmolalité est la mesure du nombre de molécules dissoutes dans un kilogramme de fluide. L’osmolarité est le nombre de molécules dans un litre de fluide. Les valeurs d’osmolalité et d’osmolarité sont approximativement les mêmes. L'osmolarité plasmatique dépend essentiellement de l'état d'hydratation et du capital sodé.
Normalement, les principales molécules contribuant à l’osmolalité sont les sels de sodium et de potassium, le glucose et l’urée.
L’osmolalité (mOsml/L) est approximativement égale à : 2 x (sodium + potassium) + glucose + urée (chaque valeur exprimée en mmol/L) ou plus simplement (natrémie + 13) × 2 + glycémie (mmol/l).
L'osmolarité calculée permet, avec l'osmolarité mesurée, de rechercher des substances, parfois non dosées, osmotiquement actives. L'évaluation de la balance hydrique se fait par le biais de l'osmolarité efficace.
La mesure de l'osmolarité aide au diagnostic des comas hyperosmolaires et du diabète insipide. L'hyperosmolarité peut être due à une surcharge exogène (alcool, mannitol, glycérol, produit de contraste&helipp;). Elle est le plus souvent liée à une hypernatrémie qui peut résulter d'un apport excessif en sodium ou plus fréquemment d'un déficit hydrique, apport en eau insuffisant ou pertes excessives rénales (diurèse osmotique du diabète sucré, diabète insipide), cutanées (coup de chaleur) ou digestives (diarrhée) insuffisamment compensées.
On parle de coma hyperosmolaire pour une osmolarité calculée supérieure à 350 mOsmol/l.
L'osmolarité plasmatique est diminuée en cas de réduction du capital sodé ou de rétention d'eau pure (sécrétion inappropriée d'ADH).
Valeurs normales : Osmolarité calculée = 290 +/-5 mOsml/L. Osmolarité efficace = 295 mOsml/L.
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14.06.2017
17.10.2013
L'indice ROX [(SpO2/FiO2)/fréquence respiratoire] permet de prédire le succès ou l'échec du traitement d'une détresse respiratoire aiguë par oxygénothérapie à haut débit nasal (type Optiflow®) dans le cadre d'une pneumopathie. Il s'utilise donc, dans la prise en charge de l'insuffisance respiratoire aiguë (IRA) hypoxémique, comme critère de risque d’intubation (et donc, comme échec du traitement par haut débit nasal).
Roca O. et al. ont montré que chez des patients admis pour IRA hypoxémiante traités par haut débit nasal (HFNC), une valeur de l'indice > à 4,88, mesurée après 12 h de traitement, était prédictif de succès du traitement (c'est-à-dire que les patients ne nécessitaient pas une intubation).
C'est un score à surveiller toutes les unes à deux heures, pour voir si le patient s’améliore (score qui augmente) ou s’il est en train de se dégrader (score stable ou qui baisse) et ce, afin de ne pas manquer le moment où le patient pourrait nécessiter une intubation. 4 intervalles de temps sont observés à minima : 2, 6, 12 et > 12 heures. C'est un outil de chevet dynamique et facile à utiliser par tous les soignants.
Liu S. et al. ont montré que l'indice ROX pouvait aussi être utilisé chez les patients qui, après extubation, présentent une insuffisance respiratoire, pour prédire le résultat du traitement par HNFC. Il aide à définir des critères d'arrêt pour son utilisation, en espérant réduire les délais du traitement.
Zucman N. et al. ont montré que dans la COVID-19 l’indice ROX permettrait de prédire rapidement la réponse à l’HNFC. Une valeur < à 5,37 dans les 4 premières heures de mise en route de l’oxygénothérapie à haut-débit appliquée dès l’admission aux patients Covid-19 était prédictif du besoin ultérieur d’une intubation.
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17.11.2020
Outil pratique, peu coûteux et prédictif de la survie des blessés graves, calculé au chevet du patient sans avoir besoin d'informations supplémentaires ou d'équipement spécifique. Il est également utilisé pour identifier la mortalité et la nécessité d'une transfusion massive même en présence d'une lésion cérébrale traumatique sévère.
Il est défini par le rapport FC (bpm)/PAs (mmHg). Quand il est supérieur à 1 (ou 0,9 pour Montoya KF.), il est le reflet théorique d’un dépassement du réflexe sympathique à l’hypovolémie, c’est-à-dire l’association d’une tachycardie à une hypotension artérielle.
En situation hémorragique, l’association tachycardie-hypotension est associée à une mortalité plus élevée. Il est un facteur reconnu de prédiction de transfusion sanguine. Ainsi, beaucoup d’éléments, tant physiologiques que dans les études animales et cliniques, concourent à rendre le SI plus pertinent que les paramètres FC et PAs pris individuellement, dans la détection d’une baisse du volume circulant.
Sur des patients en choc septique, sédatés, en ventilation mécanique et en rythme sinusal, Michard KF and al. dans Chest. 2002 Jun;121(6):2000-8 ont constaté qu’un SI inférieur à 1 (c’est-à-dire une PAs supérieure à FC) n’a été retrouvé que dans le groupe non répondeur au remplissage.
Pour Kimura A and al. dans Crit Care. 2018 Apr 11;22(1):87 (étude rétrospective, multicentrique japonaise sur 168 517 patients, de 2006 à 2015), l'index SI inverse (rSI), pondéré du score de Glasgow rSIG ((PAs/FC) × GCS), et éventuellement rapporté à l'âge (rSIG/A), serait plus sensible chez la personne de plus de 55 ans, pour prédire la mortalité précoce post-traumatique pour le triage à l'hôpital (un rSIG plus élevé signifierai une plus faible mortalité intrahospitalière) avec une meilleure capacité discriminante pour la prédiction de la mortalité à l'hôpital.
Le Shock Index permet d'évaluer la gravité d'un patient en état de choc, en particulier chez le polytraumatisé. Un index ≥ 0,9 est corrélé à une mortalité élevée. Sur une hémorragie, un index ou un index modifié élevés peuvent aider à poser l'indication de transfusion.
Un indice de choc ≥ 1 a une spécificité élevée, une valeur prédictive négative et une bonne fiabilité pour prédire la mortalité à 30 jours chez les patients gériatriques atteints de grippe atteints au service des urgences. (Chung JY and al. Shock index predicted mortality in geriatric patients with influenza in the emergency department. Am J Emerg Med. 2019 Mar;37(3):391-394 )
FC : Fréquence cardiaque - bpm : battements par minute - PAs : Pression artérielle systolique - GCS : score de Glasgow - A : âge
Notes : La définition d'une transfusion massive est la transfusion d'une masse sanguine (MS) en moins de 24 heures. On peur également la définir par le remplacement supérieur à une demi MS en moins de trois heures ou la transfusion de plus de quatre culots globulaire de sang rouge (CGR) en une heure ou plus de cinq CGR en trois heures ou de plus de huit CGR en huit heures, ou enfin, un saignement supérieur à 150 ml/min.
La masse sanguine est estimée à 66 mg/kg (F) ou 68 mg/kg (H).
Poids | 1 MS | 1,5 MS |
75 kg | 6 CGR | 11 CGR |
50 kg | 4 CGR | 8 CGR |
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11.01.2021
22.07.2018
Le calcul du déficit en sodium doit s'effectuer avec une natrémie corrigée si besoin (si hyperglycémie…). La natrémie n’est pas le reflet du contenu en sodium de l’organisme, elle s’interprète en fonction de l’hydratation extracellulaire (osmolalité).
L’hyponatrémie est définie par une natrémie inférieure à 135 mmol/L. En pratique, on envisage le traitement lorsqu’elle est inférieure à 130 mmol/L et on la considérée comme profonde au-dessous de 120 mmol/L.
Le résultat ne tient pas compte des pertes hydrosodées actives, d’une hypokaliémie éventuellement associée ou de l’effet de la correction de l’hypovolémie elle-même.
L’hyponatrémie aiguë symptomatique est une urgence à cause du risque de l’œdème cérébral. L’hyponatrémie chronique sera corrigée lentement après le diagnostic étiologique avec perfusion de NaCl. Il ne faut pas dépasser une élévation de natrémie de 12 mmol/L dans les 24 premières heures et de 18 mmol/L dans les 48 premières heures.
L’apport rapide de sodium expose à la myélinolyse centropontine (lésions démyélinisantes cérébrales) qui est une complication grave et se manifeste par un coma, une tétraparésie, un syndrome parkinsonien…
Le traitement en urgence est nécessaire seulement dans les formes aigues sévères ou chroniques symptomatiques et doit toujours être progressif.
La natrémie moyenne chez un sujet sain en état d'équilibre hydroélectrolytique est de 140 ± 5 mmol/L.
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14.06.2017
17.10.2013
Il aide le médecin régulateur à évaluer la gravité clinique à l'appel des intoxications médicamenteuses volontaires, pour aider à la décision, de l’envoi ou non, d'une unité mobile hospitalière (SMUR) si score supérieur ou égal à 9. Il ne s’intéresse qu’à l’aspect somatique (trois axes : épidémiologique, toxicologique et clinique) de l’intoxication médicamenteuse, sans tenir compte de sa dimension psychiatrique.
Sensibilité : 94 %, Spécificité : 86 %, VPP : 63 %, VPN : 98 % du score.
L'usage en routine s'avère difficile (les doses toxiques par grandes classes ne sont pas précisées, seul un renvoi vers la littératurpluparte est précisé…).
Valeurs/étendue du score : de 0 à 33.
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17.10.2013
C'est la différence entre la somme des cations et celle des anions du plasma sanguin : ([Na+] + [K+]) - ([Cl-] + [HCO3-]). Normalement le trou anionique correspond aux anions non-mesurés : protéines, surtout l'albumine, sulfate, phosphate.
La détermination du trou anionique est surtout importante pour caractériser une acidose métabolique. Un trou anionique élevé est provoqué par les anions « indosés » : les corps cétoniques, le lactate, les toxines urémiques, le méthanol, l’éthanol, le salicylate… (le trou anionique est inexact en cas d’hyper ou d’hypoalbuminémie).
Trou anionique = Na+ - (Cl- + HCO3-)
Il n'est pas obligatoire d'utiliser des mmol/l, mais toutes les unités doivent être identiques. Les normales indiquées sont valables seulement en mmol/l et en mEq/l.
Valeurs usuelles : trou anionique = 12 ± 4 si le potassium n'est pas renseigné, 16 ± 4 s'il est renseigné, natrémie : 140 ± 4 mmol/L, kaliémie : 4,25 ± 0,75 mmol/L, chlorémie : 102 ± 5 mmol/L et taux de bicarbonate : 24 ± 2 mmol/L).
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14.06.2017
17.10.2013
Le volume courant (Vt), volume insufflé à chaque cycle, est réglé sur la base de 6 à 8 ml/kg de poids idéal théorique (poids calculé à partir de la taille et du sexe) en VNI ou en ventilation invasive. En revanche, dans le SRDA on recommande un Vt de 6 ml/kg.
Le volume pulmonaire étant indépendant de la masse grasse, le Vt doit être réglé en fonction du poids idéal théorique et non du poids réel. Cette condition est d’autant plus importante que les patients sont en surpoids. La formule de calcul du poids idéal théorique (PIT) selon Lorentz est :
pour les hommes : T - 100 - [(T-150)/4]
pour les femmes : T - 110 - [(T-150)/2,5].
Une approximation simple et dérivée de la formule précédente peut être proposée pour les hommes : Taille -100 et pour les femmes : Taille -110
(la taille T étant exprimée en cm et le résultat est donné en kg).
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17.10.2013
Le score CHA2DS2-VASc (remplace depuis 2011, le score CHADS2 de 2001) est actuellement recommandé pour évaluer le risque d'événement thrombo-embolique dans les FA non valvulaires (il n'existe pas de définition claire de ce qu'est une FA valvulaire, la définition la plus communément admise étant la co-existence d'une FA avec une sténose mitrale ou une valve prothétique). Il remplace le score CHADS2 (démontré moins spécifique pour les groupes à risque faible) : il permet d'affiner la décision en cas de score CHADS2 < à 2, puisqu’en cas d’un CHADS2 ≥ à 2, il existe une indication de traitement par les AVK ou les anticoagulants oraux directs (AOD), sauf contre-indication (le risque de survenue d’un AVC en estimé avec ce score).
Le score CHA2DS2‐VASc reprend les items de CHADS2 avec quatre modifications :
Items | Score | |
---|---|---|
C | Dysfonction VG ou IC |
1 |
H | HTA | 1 |
A2 | Age ≥ à 75 ans | 2 |
D | Diabète | 1 |
S2 | AVC/AIT/embolie | 2 |
V | Maladie vasculaire | 1 |
A | Age 65-74 ans | 1 |
Sc | Sexe féminin | 1 |
Une comparaison du rapport bénéfice/risque du risque embolique estimé par CHA2DS2-VASc est à faire avec le risque hémorragique estimé par le score HAS BLED ou par le score HEMORR2HAGES plus adapté au sujet âgé, le but étant d’identifier les facteurs de risque hémorragique à corriger et les patients à haut risque hémorragique chez lesquels l’indication d’une anticoagulation sera remise en cause en cas d’un CHA2DS2-VASc bas à 1 chez l’homme ou à 2 chez la femme. En cas de risque hémorragique élevé, pour certains AOD la dose la plus faible sera proposée.
Le traitement antithrombotique sera proposé en fonction du score CHA2DS2-VASc :
En pratique seulement, les patients (homme ou femme) de moins de 65 ans, qui ont une FA isolée sans aucune autre affection, sans diabète, ni HTA, ni cardiopathie, ni maladie vasculaire, ne doit recevoir ni anticoagulant, ni aspirine. Chez les autres patients, l’anticoagulation (par les nouveaux anticoagulants ou les AVK avec un INR entre 2 et 3), doit être discutée selon une balance bénéfice/risque avec le risque hémorragique qui est estimé par le score HAS-BLED.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 9.
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12.07.2019
19.05.2018
14.06.2017
17.10.2013
Quand au terme d'une évaluation initiale, le diagnostic étiologique (syncopes réflexes, dues à une hypotension orthostatique, cardiaques ou autres causes de PC brèves) d'une syncope, dont les signes cliniques sont confirmés, reste inconnu, le score EGSYS (Evaluation of Guidelines in SYncope Study) a montré une sensibilité et une spécificité à identifier une syncope d'origine cardiaque de 92 % (en validation interne, pas de solide validation externe) et 69 % pour un score ≥ 3.
L’utilisation du score semble pouvoir optimiser le triage des patients avec syncope aux urgences afin d’orienter le diagnostic et la prise en charge ultérieure.
Plusieurs scores (Osservatorio Epidemiologico della Sincope nel Lazio [OESIL], San Francisco Rule, Short-Term Prognosis of Syncope [STEPS]… englobant certains des signes précédents ou d’autres, pour affiner le risque de mort subite au décours de syncopes qui n’en auraient été que le symptôme prémonitoire) sont disponibles mais l'utilisation du score EGSYS semble le plus simple en pratique quotidienne. Toutefois, il n'est pas généralisable car il nécessité un avis médical (interprétation de l'ECG à minima).
Les auteurs d'EGSYS suggèrent que le score soit utilisé comme une aide pour les médecins d'urgence pour le dépistage, et non comme un substitut au jugement clinique dans la gestion de la syncope. Les patients présentant une syncope cardiogénique suspectée devraient être adressés à un cardiologue.
En fonction du total des points (somme des + et des -) :
La méta-analyse de Costantino, comparant trois grands scores (San Francisco, OESIL, EGSYS) au jugement du clinicien, tend à démontrer que ces scores ne sont pas supérieurs au jugement clinique pour la prédiction d’événements à court terme (10 jours et 30 jours).
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21.12.2017
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17.06.2017
Pour un patient donné, le score permettant l'estimation de la probabilité clinique est obtenu en additionnant les points correspondants à chaque variable. Les scores les mieux validés et les plus utilisés sont le score de Wells et le score révisé de Genève.
La probabilité clinique est faible si le score est inférieur ou égal à 3.
Elle est intermédiaire si le score est compris entre 4 et 10 inclus.
Elle est forte si le score est supérieur ou égal à 11.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 22.
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17.10.2013
Ce score (version GRACE 2.0), basé sur des données épidémiologiques, permet de classifier le risque de mortalité, à 6 mois et 3 ans après la phase aiguë, dans l'angor instable, mais également chez les patients sans ou avec sus-décalage du segment ST, prenant ainsi en compte le SCA dans son spectre le plus large (évaluation du risque ischémique). Il a été montré qu'il est plus fiable que le score TIMI.
Il constitue un élément d'orientation, au côté de la clinique, quant au degré d'urgence des investigations et mesures thérapeutiques (un score élevé impose la réalisation d'une coronarographie dès que possible, un score intermédiaire suggère qu'un délai de 48 heures est raisonnable, un score faible suggère que la réalisation de tests fonctionnels dans les trois jours est acceptable).
Un score de de GRACE > 140 devrait conduire à une exploration coronaire dans les 24 heures
Sa valeur discriminative est excellente, allant de 0,70 à 0,80.
Valeurs/étendue du score : de 1 à 383.
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12.06.2017
17.10.2013
Tous les patients présentant une FA doivent avoir une évaluation formelle du risque hémorragique. Le score HAS-BLED est recommandé.
Le risque hémorragique doit être mis en balance avec le bénéfice attendu par un traitement AVK bien suivi (réduction d’environ 60 % de l’incidence annuelle d’embolie systémique), le bénéfice étant d’autant plus fort que le risque primaire est élevé.
Si le score HAS-BLED est supérieur au score CHADS2, le risque hémorragique est supérieur au bénéfice potentiel d’une anticoagulation orale (anticoagulants oraux directs [AOD] ou aspirine).
Ce score indique donc simplement le degré de prudence avec lequel il faut surveiller les patients traités, plus le score est élevé plus le degré de surveillance doit être accru.
Il existe 2 possibilités de traitement : les AVK, la référence jusqu'à lors mais posent certains problèmes (fenêtre thérapeutique étroite, nécessité d'un contrôle mensuel par INR, interactions médicamenteuses et alimentaire…) et les AOD qui sont plus faciles d'utilisation mais plus coûteux. Les antiagrégants plaquettaires n'ont pas montré d'efficacité suffisante pour prévenir le risque embolique et ils induisent un risque non négligeable de saignement.
Chez les patients ayant un score HAS-BLED ≥ 3, prudence et examens réguliers sont appropriées, ainsi que les efforts à corriger les facteurs de risque potentiellement réversibles de saignement. Le HAS-BLED score ne doit pas être utilisé pour exclure les patients de la thérapie anticoagulante, mais permettre aux cliniciens de faire une évaluation éclairée du risque hémorragique.
Les scores supérieure à 5 étaient trop rares pour déterminer un risque, mais il se situe probablement à plus de 10 %.
Valeurs/étendue du score : 0 à 9
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14.06.2017
17.10.2013
La fibrillation atriale (FA) représente un facteur majeur de risque d’accident vasculaire cérébral ischémique (AVC) et de mortalité. La prévention des complications repose essentiellement sur le traitement anticoagulant. Le score HEMORR2HAGES est un score dérivé par Gage en 2006 spécifiquement sur une population de patients anticoagulés (traitement par AVK) pour une FA et incluant également des patients de plus de 75 ans. Il n’a été validé pour les héparine de bas poids moléculaire (HBPM) et les anticoagulants oraux directs (AOD).
Le score HEMORR2HAGES est privilégié chez la personne de plus de 75 ans, pour l'évaluation du risque hémorragique car il tient compte des comorbidités, contrairement au score HAS-BLED. La décision de débuter un traitement anticoagulant doit être fondée sur une analyse bénéfices-risques : de la balance risque de récidive et risque hémorragique, c’est le risque hémorragique le plus important et le plus délétère.
Les anticoagulants restent recommandés après 75 ans en cas de FA (Consensus d’experts de la Société française de gériatrie et gérontologie et de la société française de cardiologie, sur la prise en charge de la fibrillation atriale du sujet âgé publié le 09.07.2013) après évaluation du risque hémorragique en utilisant les scores HEMORR2HAGES ou HAS-BLED. Les AOD sont prometteurs pour la prise en charge des malades âgés en FA non valvulaire, en particulier en raison du moindre risque d’hémorragie cérébrale. Toutefois, leur utilisation nécessite la prise en compte la fonction rénale (clairance de la créatinine selon la formule de Cockcroft) et du fonctionnement cognitif (observance thérapeutique).
Valeurs/étendue du score : de 0 à 12.
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14.06.2017
17.10.2013
Évaluation du risque de mortalité précoce pour les patients stables sur le plan hémodynamique (patients « non à haut risque ») et aide à son orientation.
Le score PESI (Pulmonary Embolism Severity Index) validé repose sur 11 items et classe les patients en 5 catégories de risque de décès à 30 jours.
Le score sPESI, version simplifiée du PESI, comporte 5 items et classe les patients en 2 catégories de risque de décès à 30 jours, permettent également d’identifier, avec au moins autant d’exactitude, les patients à bas risque que la combinaison de paramètres échographiques et biologiques.
Le score permet de distinguer les embolies à bas risque (PESI ≤ II ou sPESI = 0) (grade IIa B), des embolies à risque intermédiaire (PESI ≥ III ou sPESI ≥ 1).
Les patients à bas risques (PESI ≤ II ou sPESI = 0) peuvent être traités en ambulatoire, les embolies à risque intermédiaire (PESI ≥ III ou sPESI ≥ 1) doivent être hospitalisés.
Score sPESI
Critères du score sPESI | Points |
---|---|
Age > 80 ans |
1 |
Saturation en oxygène < 90 % | 1 |
Pression artérielle systolique < 100 mmHg | 1 |
Cancer | 1 |
Maladie cardiopulmonaire chronique | 1 |
Bas risque si sPESI = 0, Haut risque si sPESI ≥ 1
La mesure des marqueurs cardiaques n’est pas requise chez les patients avec un sPESI simplifié égal à zéro.
Valeurs/étendue du score sPESI : de 0 à 5.
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287.06.2017
Le nombre de paquets-années (PA) est un calcul qui permet de quantifier l'imprégnation tabagique d'un patient et de mettre en corrélation les effets du tabac avec la quantité consommée (permet de quantifier le risque de développer un cancer du poumon, une BPCO, une cardiopathie ischémique, AVC…). Pour le calcul, il faut savoir que dans les quatorze États de l'Union européenne, la contenance minimale d'un paquet est de 20 cigarettes.
Un paquet-année (UPA) correspond à la consommation de un paquet de cigarettes par jour pendant un an (soit 365 paquets réels x 20 cigarettes, c'est-à-dire 1 PA = 7300 cigarettes).
A noter : quand la consommation a changé en cours d'année, on en tient compte (2 paquets par jour pendant 3 mois vaut 2 x 3/12 soit 0,5 PA).
Toutefois, la quantité de tabac augmente le risque de développer un cancer avec un facteur à la puissance carrée, alors que la durée de l'exposition le multiplie avec un facteur à la puissance 4. Il n'est donc pas du tout équivalent de fumer 10 cigarettes par jour pendant 20 ans que 20 cigarettes par jour pendant 10 ans. Le facteur le plus important est la durée : doubler la quantité de tabac consommée par jour double le risque de cancer bronchique mais doubler la durée de consommation multiplie par 20 le risque de cancer bronchique.
On estime que le risque de cancer du poumon apparaît à partir d'une consommation de 20 PA.
Le risque de BPCO est particulièrement important chez les fumeurs âgée de plus de 40 ans qui ont présenté un tabagisme supérieur à 10 PA chez l'homme et plus de 5 PA chez la femme.
L'augmentation du risque d'infarctus du myocarde est directement proportionnelle au nombre de cigarettes fumées quotidiennement. Fumer plus d'un paquet de cigarettes par jour, se traduit par une multiplication par près de 7 du risque de survenue d'un infarctus du myocarde. Chez la femme, on estime que les fumeuses perdent au moins 10 ans de vie en moyenne et continuer à fumer après 40 ans multiplie par 10 le risque de maladie et de mort prématurée.
Une seule cigarette par jour est mauvaise pour les artères selon des experts. Il n'y a donc pas un nombre de cigarettes quotidiennes en dessous duquel on serait à l’abri des accidents cardiovasculaires. Il faut arrêter de fumer si l’on veut s’épargner les accidents cardiaques et neurovasculaires. Réduire sa consommation ne sert à rien (Hackshaw A. and al. Low cigarette consumption and risk of coronary heart disease and stroke: meta-analysis of 141 cohort studies in 55 study reports. BMJ 2018;360:j5855 ).
Il n’y a pas de valeur seuil en dessous duquel le risque est nul.
L’arrêt du tabac diminue le risque mais ne le ramène jamais au risque du non-fumeur.
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03.10.2018
La probabilité clinique est faible si le score est inférieur à 2.
Elle est intermédiaire si le score est compris entre 2 et 6 inclus.
Elle est forte si le score est supérieur ou égal à 7.
Une embolie est « improbable » si le score est inférieur ou égal à 4. Une embolie est « probable » si le score est supérieur ou égal à 5.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 12,5.
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17.10.2013
Si le score est
< 2, le malade est à faible risque de phlébite (5 %) et si le score est ≥ 2, le risque est égal à 28 %. La surface sous la courbe ROC est de l’ordre de 0,72.
Il a été validé par des équipes indépendantes avec des résultats contradictoires.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 7.
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17.10.2013
Je n'ai pas retenu :
Le score AIMS65 a été construit, rétrospectivement en 2011, à partir d’une cohorte de 29 222 patients de 187 hôpitaux admis pour des saignements gastro-intestinaux aigus de 2004 à 2005. 30 facteurs distincts ont été examinés (y compris le sexe, l'hémoglobine, les signes vitaux, diverses comorbidités) et les 5 composantes les plus discriminantes ont été incluses dans le modèle. Les scores ont été également pondérés et la validation a été effectuée sur une cohorte distincte de plus de 32 504 patients entre 2006 et 2007.
C'est un score facilement reproductible au lit du patient, corrélé à la mortalité intra hospitalière.
Chaque lettre de l'acronyme (y compris le "65") représente un facteur de risque, pondéré de la même valeur, qui est cumulatif dans la prédiction de la gravité de l'hémorragie digestive haute.
La performance du Score AIMS65 a ensuite été testée dans de nombreuses populations. L'AIMS65 est supérieur au score de Glasgow-Blatchford (GBS) dans la prédiction de la mortalité, mais le GBS est supérieur dans la prédiction du besoin de transfusion (Hyett BH et al. Gastrointest Endosc. 2013 Apr;77(4):551-7 ).
Les études de validation actuelles montrent que AIMS65 est supérieur au score GBS et au score Rockall pré-endoscopique pour prédire la mortalité hospitalière, l'admission aux soins intensifs et la durée du séjour (Robertson M and al. Gastrointest Endosc. 2016 Jun;83(6):1151-60 ).
Le SGB a démontré une plus grande sensibilité et une valeur prédictive négative pour les saignements à faible risque ; par conséquent, un score AIMS65 faible ne devrait pas être utilisé pour prononcer la sortie du patient (Yaka E and al. Acad Emerg Med. 2015;22:23–30 ).
Un grand essai prospectif multinational a démontré que le SGB était supérieur à l'AIMS65 pour prédire le besoin d'intervention (transfusion, traitement endoscopique, IR ou chirurgie) ou de récidive, bien que l'AIMS65 soit un meilleur prédicteur de la mortalité (Stanley AJ and al. BMJ. 2017 Jan 4;356:i6432 ).
Risque faible de mortalité, score < 2
Haut risque de mortalité, score ≥ 2
Valeurs/étendue du score : de 0 à 5 (0.3 à 24.5 % de mortalité hospitalière)
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03.04.2018
Le score d'Alvarado, parfois appelé MANTRELS (initiales en anglais des items) est un score clinicobiologique validé dans la pratique clinique de la chirurgie adulte permettant d'évaluer la probabilité d'une appendicite aigüe dans le cadre d'une douleur abdominale comme aide au diagnostic. il est développé à partir d’une série rétrospective de patients hospitalisés pour suspicion d’appendicite.
Le score d’Alvarado est un outil fiable, économique et reproductible pour le diagnostic d’appendicite aiguë aux urgences s’il est supérieur à 6 ou inférieur à 4 sans examen morphologique. Entre 4 et 6, il faut réévaluer ce score dynamique à 24 heures et/ou compléter le bilan par un examen morphologique. C'est un bon outil de tri pour orienter la décision vers le retour à domicile, l’observation ou la réalisation d’examens d’imagerie avant chirurgie.
Le score porte sur six symptômes et deux tests biologiques : la douleur migrante vers la fosse iliaque droite (1 point), la douleur à la palpation de la fosse iliaque droite (2 point), la douleur à la percussion, au rebond (1 point), l'anorexie (1 point), les nausées ou vomissements (1 point), la température orale ≥ 37°3 C (1 point), une leucocytose ≥ 10 000/mm3 (2 point) et une polynucléose à neutrophiles ≥ 75 % (1 point).
Le principal biais méthodologique de ce score est qu’il a été élaboré de manière rétrospective à partir d’une population de patients opérés, il n’a pas été construit sur les données comparables à celles de la population à laquelle il devrait s’adresser (patients avec suspicion d’appendicite). La performance diagnostique et la pertinence d’utilisation de ce score en sont par conséquent discutées (Appendicectomie. Eléments décisionnels pour une indication pertinente. Rapport d'évaluation technologique, HAS, novembre 2012 ).
Trois niveaux de scores, auxquels sont attribuées les probabilités d’appendicite suivantes : 30 % pour [1-4], 66 % pour [5-6], 93 % pour [7-10] ont été identifiés (Ohle R and al. The Alvarado score for predicting acute appendicitis: A systematic review. BMC Med 2011;9(1):139 ). Les auteurs concluent que le score d’Alvarado est mieux calibré chez l’homme que chez la femme. C’est un bon outil diagnostique pour détecter les patients qui doivent être suivis en observation (score >5). En revanche, il ne permet pas de trancher pour la chirurgie chez les patients qui ont un score de 7, des examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic d’appendicite.
Les valeurs sont :
Score ≤ 4 : appendicite peu probable : le patient peut rentrer chez lui, mais il faut rester vigilant.
Score ≥ 5 et ≤ 6 : appendicite possible : surveillance pendant 24 heures.
Score ≥ 7 et ≤ 8 : appendicite probable : diagnostique à confirmer par échographie ou scanner.
Score ≥ 9 et ≤ 10 : appendicite très probable : il faut opérer sans délai.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 10.
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15.04.2018
Le syndrome de sevrage d'alcool est une urgence. L’évaluation de la sévérité du SSA par le score de Cushman doit être systématique dès l’arrivée aux urgences de tout patient suspecté d’alcoolodépendance et devra être répétée lors du suivi.
Le score de Cushman guide la thérapeutique (admission en unité de soins intensifs ou réanimation, prescription des benzodiazépines…) et la surveillance clinique lors de la prise en charge.
En cas de traitement par alpha ou bêtabloquant, le score de sevrage est diminué en moyenne de deux points.
En l’absence de prise en charge efficace peuvent apparaitre, dans les heures qui suivent, une crise comitiale, un delirium tremens (confusion, hallucinations non critiquées et menaçantes, agitation, tremblements des extrémités puis corps entier, des troubles centraux avec de la fièvre, une HTA et des troubles du métabolisme de l’eau) et une déplétion en thiamine (vitamine B1) favorisée chez le patient déjà carencé par la perfusion de sérum glucosé.
Les benzodiazépines sont la base du traitement. Leur administration est guidée par le score de Cushman initial (score de Cushman > 14) et par la réévaluation du score toutes les 4 à 6 heures. Enfin, il faut proposer une admission en service de réanimation pour des patients présentant un score de Cushman > 14.
Un score
< 7 après la 6e heure peut faire envisager une sortie en l’absence de pathologie psychiatrique ou somatique décompensée avec rendez-vous avec le médecin traitant dans les 48 h.
Score
< 7=é tat clinique controlé
Score de 7 à 14 = sevrage modéré
Score > 14 = sevrage sévère
Valeurs/étendue du score : de 0 à 21.
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12.06.2017
17.10.2013
Le score de Glasgow-Blatchford est un outil élaboré pour prédire la nécessité de soins intensifs chez des malades ayant une hémorragie digestive haute.
Il prend en compte l'urée, l'hémoglobine, la tension artérielle systolique et des marqueurs cliniques.
Ce score a été construit à partir de l’analyse multivariée de 1 748 malades admis pour hémorragie digestive haute et a ensuite été validé par une étude prospective multicentrique incluant 197 patients consécutifs. La surface sous la courbe ROC était égale à 0,92. Le pourcentage de malades nécessitant de soins intensifs augmente linéairement en fonction du score.
Pour aider la décision clinique, si le score de Glasgow-Blatchford est ≥ 12 (en particulier en cas d’insuffisance rénale chronique), l'endoscopie digestive en urgence est indiquée, associée aux manœuvres de réanimation et à la vidange gastrique. Elle doit être réalisée dans les moins de 12 heures en cas d’instabilité hémodynamique qui persiste malgré la réanimation, la survenue d’une hémorragie digestive ou la présence de sang dans la sonde nasogastrique pendant l’hospitalisation ou une contre-indication à l’interruption des anticoagulants. Les contre-indications – qui peuvent néanmoins se discuter au cas par cas – à une endoscopie en urgence restent limitées : suspicion de perforation associée, coronaropathie aigue associée ou provoquée, surdosage en anticoagulants.
En cas d’hémorragies peu graves, score de Glasgow-Blatchford < 5, la réalisation d’une endoscopie dans les 24 heures permet de réduire la durée d’hospitalisation.
Lorsque le risque est très faible, il est possible de laisser le patient rentrer au domicile en programmant un geste dans les jours à venir et en informant sur la nécessité d’hospitaliser en cas de récidive.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 11.
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03.04.2018
Le score de Rockall est un outil élaboré pour évaluer le pronostic des hémorragies digestives hautes (HDH).
Il s'agit d'un score facile à calculer à partir des données cliniques, biologiques et endoscopiques, pour identifier ceux avec un haut risque de mortalité.
Pour aider la décision clinique, si le score de Rockall est ≥ 5 (en particulier en cas d’insuffisance rénale chronique), l'endoscopie digestive en urgence est indiquée, associée aux manœuvres de réanimation et à la vidange gastrique. Elle doit être réalisée dans les moins de 12 heures en cas d’instabilité hémodynamique qui persiste malgré la réanimation, la survenue d’une hémorragie digestive ou la présence de sang dans la sonde nasogastrique pendant l’hospitalisation ou une contre-indication à l’interruption des anticoagulants. Les contre-indications – qui peuvent néanmoins se discuter au cas par cas – à une endoscopie en urgence restent limitées : suspicion de perforation associée, coronaropathie aigue associée ou provoquée, surdosage en anticoagulants.
En cas d’hémorragies peu graves, score de Rockall < 3, la réalisation d’une endoscopie dans les 24 heures permet de réduire la durée d’hospitalisation.
Lorsque le risque est très faible, score de Rockall = 0, il est possible de laisser le patient rentrer au domicile en programmant un geste dans les jours à venir et en informant sur la nécessité d’hospitaliser en cas de récidive.
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03.04.2018
Le score qSOFA (pour quick SOFA) est moins précis mais plus simple et plus rapide à faire que le score SOFA. Il permet de suspecter un sepsis dès la phase initiale de prise en charge. C'est un score simple qui doit être répété. Son utilisation comporte 3 critères dont 2 sont nécessaires pour suspecter un sepsis. Attention, le qSOFA est un score pronostic de mortalité, PAS une test diagnostic de septicémie.
Un score ≥ 2 permet d'identifier un patient ayant un risque de mortalité par sepsis ≥ 10 %. Le SOFA basal est supposé être à zéro en l’absence de dysfonction d’organe, aigue ou chronique, préexistante.
Un score positif doit inciter le praticien à rechercher la présence éventuelle d'un dysfonctionnement d'organe et/ou à augmenter la fréquence de la surveillance clinique. Si le score qSOFA initial est « négatif », il doit être répété selon l'évolution de l'état clinique.
Les nouvelles définitions (Surviving Sepsis Campaign 2016) du sepsis sont basées sur la dysfonction d’organe et le niveau de mortalité observé :
Valeurs/étendue du score : de 0 à 3.
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05.07.2017
10.06.2017
Le sepsis implique qu’il y ait une dysfonction d’organe (réponse inappropriée de l’hôte envers une infection, qui engendre la dysfonction d’organe). Il n’y a plus de distinguo entre sepsis et sepsis grave.
Les critères SIRS ne sont pas assez performant pour détecter le sepsis. C’est pourquoi les experts (The Third International Consensus Definitions for Sepsis and Septic Shock [Sepsis-3] ), depuis février 2016, proposent d’utiliser le Score SOFA pour identifier les patients qui présentent un sepsis.
Ils ont démontré qu’un score SOFA ≥ 2 ou une élévation ≥ 2 points étaient plus discriminant que le SIRS pour prédire la mortalité des patients de réanimation.
En revanche pour les patients en dehors de la réanimation le Score SOFA n’était pas plus discriminant que le SIRS.
Enfin, le choc septique, est définit comme un sepsis nécessitant des vasopresseurs afin de maintenir une PAM ≥ 65 mmHg associée à une hyperlactatémie > 2 mmol/L (≥ 18 mg/dL) malgré la correction d’une hypovolémie.
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10.06.2017
L'estimation, par la formule du MDRD (Modification of Diet in Renal Disease), est recommandée par les sociétés savantes ainsi que par la HAS pour l’estimation de la fonction rénale. Elle remplace la mesure de la clairance de la créatinine dans la plupart des situations cliniques.
L'équation ne requiert pas le poids. Elle est normalisée pour 1,73 m2 (surface corporelle moyenne chez l'adulte). La version simplifiée est :
186 x (créatinine (µmol/l) x 0,0113)-1,154 x âge-0,203, chez l'homme
x 1,21 - pour les sujets d'origine africaine (African American)
x 0,742 - pour les femmes
x 0,95 - si le dosage de la créatinine est calibré ID-MDS (Isotope Dilution Mass Spectrometry).
Dans sa version complète, les facteurs Urée et Albuminémie sont inclus dans l'équation.
La comparaison du MDRD à d'autres formules (comme celle de Cockcroft-Gault) a montré sa supériorité, après confrontation à la mesure de clairance de créatinine sur urines de 24 heures. Cette dernière méthode doit être utilisée dans certaines circonstances : production basale de créatinine anormale, masse musculaire anormale (obésité, amputés, paraplégie, dénutrition), apports diététiques inhabituels (végétariens, supplémentation en créatine).
Chez le transplanté rénal, comparé au non-transplanté, les formules sont moins performantes. En pratique clinique, chez le patient transplanté rénal, la formule MDRD reste actuellement la formule préférable.
Les sociétés savantes recommandent, en cas de valeur supérieure à 60 ml/min/1,73 m2, l'interprétation suivante : « supérieure à 60 ml/min/1,73 m2 », en lieu et place d'une valeur chiffrée exacte.
Valeurs de MDRD et interprétation :
DFG (ml/min/1,73 m2) | Stades ANAES | Stades NKY | Description |
---|---|---|---|
> 90 | 1 | DFG normal ou augmenté | |
60 à 89 | Insuffisance rénale débutante | 2 | Atteinte rénale avec DFG légèrement diminué |
45 à 59 | Insuffisance rénale modérée | 3 A | Atteinte rénale avec diminution modérée du DFG |
30 à 44 | Insuffisance rénale modérée | 3 B | Atteinte rénale avec diminution modérée du DFG |
15 à 29 | Insuffisance rénale sévère | 4 | Atteinte rénale avec diminution sévère du DFG |
< à 15 | Insuffisance rénale terminale | 5 | Défaillance rénale |
DFG : Débit de filtration glomérulaire.
Limites de l’équation MDRD :
L’équation ne peut être utilisée pour les patients de moins de 18 ans.
Elle n’est pas validée pour les patients de plus de 70 ans, pour les femmes enceintes, pour les individus présentant une taille corporelle ou une masse musculaire extrême, ainsi que pour les individus suivant un régime alimentaire inhabituel ou souffrant de malnutrition.
Elle n’est pas validée pour les groupes ethniques autres que Caucasiens et Afro-Américains.
Valeurs de référence ≥ 60 mL/min /1,73 m2
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03.07.2018
14.06.2017
17.10.2013
Dans les comas, lors d'atteintes du système nerveux central, le score de Glasgow permet de bien décrire l'état du malade à un instant donné, et surtout, de suivre l'évolution de son état de conscience. Il doit être décomposé en ses trois paramètres : l’ouverture des yeux (E), la réponse verbale (V) et la réponse motrice (M), noté, en détaillant, Y + V + M. C’est toujours la meilleure réponse possible qui doit être retenue.
La méthode de stimulation nociceptive validée est la pression appuyée au niveau susorbitaire ou la pression du lit unguéal avec un stylo. Le frottement ou le pincement de la peau doivent être évités.
Les modifications du score de Glasgow peuvent être causées par de nombreux facteurs comme une hypoglycémie, un traumatisme crânien, une hémorragie cérébrale, un AVC… Le score ne suffit pas à poser un diagnostic, le reste de l'examen neurologique est indispensable.
Il permet aussi de grader le niveau de gravité d'un coma : un score ≤ 8 témoigne d'un coma profond avec disparition des réflexes de déglutition et doit faire discuter l'indication d'une intubation en séquence rapide (en dehors de l'ACR), pour sécuriser les voies aériennes (assurer la liberté des voies respiratoires et les protéger contre l'inhalation) chez un patient ne présentant pas de détresse respiratoire.
Valeurs/étendue du score : de 3 à 15.
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13.06.2017
17.10.2013
Le score NIHSS (National Institut of Health Stroke Score) apparaît comme le meilleur outil clinique d’évaluation du pronostic vital et du devenir fonctionnel à moyen terme durant la phase aiguë des AVC. En effet, il a été démontré qu'il existait une corrélation entre le score obtenu dans les 24 premières heures et le volume de tissu cérébral infarci mesuré sur le scanner réalisé au 7e jour. Ce score permet donc une prédiction assez fiable du handicap résiduel du patient. IL peut être réalisée par des médecins non neurologues et facilite la communication entre les équipes prenant en charge des AVC.
Malgré quelques critiques (reproductibilité inter-examinateurs faible - particulièrement pour l'évaluation de la dysarthrie et de l'ataxie, évaluation cognitive grossière…) et la proposition de variantes, il demeure l'échelle d'évaluation clinique de référence quant à la prise en charge aiguë des accidents vasculaires cérébraux ischémiques : aide à identifier les patients éligibles pour certains traitements comme la thrombolyse et suivi de l'évolution du déficit : aggravation ou amélioration.
Si le score calculé est inférieur à 6 ou supérieur à 22, le patient ne devrait pas bénéficier d'un traitement par thrombolyse. Toutefois, l'indication de thrombolyse ne se limite pas au score de NHISS, et d'autres paramètres doivent être pris en compte, puisqu'il évalue la sévérité clinique à l’admission mais ne prend pas en compte les caractéristiques du patient chez qui survient l’AVC.
Un score supérieur à 20 dans les 24 heures initiales fait craindre un risque d’hématome intra-infarctus symptomatique de 15 %, si le patient est traité par anticoagulants à doses curatives : ceux-ci devraient donc être prohibés devant un tel déficit.
Score inférieur à 6, avant la 3e heure, permet d’espérer 40 % de guérisons spontanées ;
Score supérieur à 22 : guérisons exclues.
Le score NIHSS (simplifié ou non) pourrait être proposée en préhospitalier aux paramédicaux pour évaluer la sévérité du déficit neurologique une fois le diagnostic d’AVC évoqué, pour suivre l’évolution des déficits et afin de mieux sélectionner en amont les patients susceptibles de justifier d’un traitement thrombolytique
Temps de réalisation de l'échelle : 6 mn 30 en moyenne.
Un AVC grave est un AVC dont le score NIHSS est ≥ 17 ou dont le score de Glasgow est < 9.
Valeurs/étendue du score : de 0 (examen normal) à 42.
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12.06.2017
17.10.2013
Je n'ai pas retenu :
Le score de Bishop (Tableau 1) a été étudié afin de systématiser les différents critères de l’examen clinique du col. Plus la dilatation cervicale est importante, ou le score de Bishop élevé, plus le risque d’accoucher dans les 48 heures ou avant 37 SA est élevé. Ainsi, un score > 9 indique que le col est modifié, que le pronostic est favorable (travail de moins de 4 heures chez les multipares) et qu'un déclenchement du travail est possible.
En milieu spécialisé, ce score permet d'apprécier si la maturation du col utérin est nécessaire avant un déclenchement artificiel du travail :
Valeurs du score : de 0 à 13
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17.10.2013
Le terme théorique est fixé arbitrairement à 285 jours, durée statistiquement la plus représentée. Le dépassement de terme débute à 42 semaines d'aménorrhée (SA).
La première échographie doit être réalisée entre 11 SA et 13 SA +6. La date indiquée donne 12 SA +6.
La deuxième échographie est réalisée entre 22 SA et 24 SA La date indiquée donne 23 SA.
La troisième échographie est réalisée entre 32 SA et 34 SA. La date indiquée donne 33 SA
Le dépistage combiné de la trisomie 21 est conseillé entre 11 SA et 13 SA +6.
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17.10.2013
Dans un cadre extrahospitalier, ce score permet de savoir si la parturiente va accoucher de manière imminente ou si on a le temps de la transporter (en décubitus latéral gauche). En régulation, déclenchement d'un SMUR si le score > 7 ou si envie de pousser (risque élevé d’accouchement).
Si le score est inférieur ou égal à 5, l'accouchement a peu de risque de survenir avant 1 h.
Le score de Malinas B permet de préciser un ordre d'idée en termes de temps avant la dilatation complète si le col est au moins dilaté à 5 cm.
Valeur du score : de 0 à 10.
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17.10.2013
Le score d'Apgar est une évaluation de la vitalité d'un nouveau-né, reposant sur la simple observation au moment de sa naissance, dont la valeur est essentiellement pronostique de la morbidité et de la mortalité néonatale.
Il est évalué en fonction de cinq items : la fréquence cardiaque, les mouvements respiratoires, la coloration des téguments, le tonus musculaire et la réactivité à la stimulation.
Réalisé à plusieurs reprises au cours des 10 premières minutes de vie, il indique si l'enfant est en parfaite santé ou si au contraire, son état nécessite des soins particuliers.
Plusieurs facteurs peuvent altérer le score d’Apgar comme les médicaments reçus par la mère, les traumatismes, les anomalies congénitales, la prématurité. Il existe d’ailleurs peu de données sur la signification du score d’Apgar chez les prématurés.
Signification de l'acronyme « APGAR » :
Score | Coloration des téguments |
Fréquence cardiaque |
Réactivité à la stimulation |
Tonus musculaire |
Mouvements respiratoires |
||
0 | Bleue | Absents | Nulle | Nul | Absents | ||
1 | Corps rose Extrémités bleues |
< 100 bpm | Faible | Faible | Lents, irréguliers | ||
2 | Rose | > 100 bpm | Vive | Fort | Vigoureux, cris | ||
- Score = 10 : normal - Score 8 - 9 : normal, à surveiller - Score 4 - 7 : souffrance foetale aiguë - Score < 3 : état de mort apparente --> réanimation |
Un score inférieur à 3 justifie la mise en œuvre de soins urgents : massage cardiaque et réanimation.
Entre 4 et 7 : les voies respiratoires doivent être désencombrées et le nouveau-né ventilé au moyen d'un masque à oxygène.
Au-delà de 7, l'enfant est en bonne santé et n'a pas besoin de soins particuliers.
S'il est inférieur à 10, il est réévalué à 2, 5 et 10 minutes.
Le score peut évoluer rapidement et passer de 6 à 10 en quelques minutes. Il ne prédit en aucun cas un dommage par la suite.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 10
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Publication
18.02.2019
Cette formule est valable pour un enfant de moins de 40 kg. A partir de 40 kg, se référer au score de remplissage d'un adulte.
Tous les volumes indiqués sont pour des cristalloïdes, Ringer-Lactate de préférence.
Les volumes à passer sont, selon la règle de Carvajal, de 2000 ml/m² ST + 5000 ml/m² SB sur les 24 premières heures, la moitié du volume étant à passer sur 8 h.
La surface corporelle totale est calculée selon la règle (4 P + 7)/(P + 90).
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17.10.2013
Adaptation pédiatrique (2 à 5 ans) des items verbaux et moteurs, du score de GLASGOW.
Dans les comas, lors d'atteintes du système nerveux central, le score de Glasgow permet de bien décrire l'état du malade à un instant donné, et surtout, de suivre l'évolution de son état de conscience. Il doit être décomposé en ses trois paramètres : l’ouverture des yeux (E), la réponse verbale (V) et la réponse motrice (M), noté, en détaillant, Y + V + M. C’est toujours la meilleure réponse possible qui doit être retenue.
La méthode de stimulation nociceptive validée est la pression appuyée au niveau sus-orbitaire ou la pression du lit unguéal avec un stylo. Le frottement ou le pincement de la peau doivent être évités.
Les modifications du score de Glasgow peuvent être causées par de nombreux facteurs comme une hypoglycémie, un traumatisme crânien, une hémorragie cérébrale, un AVC… Le score ne suffit pas à poser un diagnostic, le reste de l'examen neurologique est indispensable.
Il permet aussi de grader le niveau de gravité d'un coma : un score ≤ 8 témoigne d'un coma profond avec disparition des réflexes de déglutition et doit faire discuter l'indication d'une intubation en séquence rapide (en dehors de l'ACR), pour sécuriser les voies aériennes (assurer la liberté des voies respiratoires et les protéger contre l'inhalation) chez un enfant comateux ne présentant pas de détresse respiratoire.
Valeurs/étendue du score : de 3 à 15.
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13.06.2017
17.10.2013
Les cinq paramètres recherchés pour établir le score de Silverman sont l’existence d’un balancement thoraco-abdominal, la présence d’un tirage intercostal, d’un entonnoir xiphoïdien (formation d’un creux au niveau de la xiphoïde, ou partie inférieure du sternum, lors des mouvements respiratoires), l’existence d’un battement des ailes du nez et d’un geignement respiratoire.
Chaque item est coté de 0 à 2 (0 pour l’absence du signe, et 1 ou 2 s’il est présent en fonction de son importance). On obtient donc un résultat compris entre 1 et 10.
Un score supérieur à 4 signe une détresse respiratoire importante pouvant conduire à une intubation.
« BB tire en gémissant », Mnémotechnique du score de Silverman.
Score | Balancement thoraco-abdominal |
Tirage | Entonnoir xiphoïdien | Battement des ailes du nez |
Geignement expiratoire |
0 | Absent | Absent | Absent | Absent | Absent |
1 | Thorax immobile |
Intercostal discret |
Modéré | Modéré | Modéré |
2 | Respiration paradoxale | Intercostal et sus-sternal |
Intense | Intense | Audible |
- Score = 0 : normal - Score 1 - 2 : surveillance - Score 3 - 4 : surveillance intensive - Score > 5 : détresse respiratoire : réanimation |
Les signes apparaissent quasiment toujours dans le même ordre : battement des ailes du nez, puis tirage, geignement expiratoire, entonnoir xiphoïdien, puis balancement.
Quand on observe une balance thoraco-abdominale, c'est que le score est déjà de 9 ou 10 : l'enfant est tellement épuisé qu'il n'arrive plus à exprimer les autres signes.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 10.
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18.02.2019
L'utilisation de la surface corporelle (S.C.) est très intéressante en thérapeutique car elle permet une adaptation plus précise des posologies qu'avec le poids corporel.
La formule proposées par le calculateur de la SFMU est adaptée au calcul de la surface corporelle chez le petit enfant car elle s'affranchie de la taille.
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17.10.2013
Le calcul du Débit Expiratoire de Pointe (D.E.P.) théorique ou Peak Flow Predict des anglo-saxon, permet de quantifier la gravité des crises d'asthme et ainsi de prévoir la thérapeutique à mettre en œuvre et l'éventuelle indication d'hospitalisation du patient (à côté des facteurs de risque et des critères cliniques de gravité d’une crise d’asthme aigu grave).
La gravité d’une crise d’asthme aigüe grave repose avant tout sur l’existence d’un débit expiratoire de pointe inférieur à 30 % de la valeur prédite par abaque ou de la valeur de référence du patient. On parle d'asthme aigu sévère pour des DEP entre 30 et 50 %.
Etendue du DEP : de 60 à 800 l/min. Format adulte.
De 40 à 400 l/min. Format utilisable par les enfants dès 5/6 ans
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17.10.2013
Le score de Fine permet de classer les pneumopathies communautaires en cinq groupes de gravité et aide à l'orientation des patients (bon indicateur à l'hospitalisation dans la pneumopathie communautaire).
La classe 1 correspond à l’adulte sain de moins de 50 ans, sans aucun signe de gravité, ni comorbidité (probabilité de mortalité inférieure à 0,1 %) qui ne nécessite même pas de prélèvement sanguin. La mortalité globale pour les classes 1 à 3 étant inférieure à 1 %, le traitement peut être ambulatoire pour les patients appartenant à ces classes.
Si, un seul de ces critères n'est pas satisfait, le patient passe dans les catégories 2 à 5.
Valeurs/étendue du score : de 0 à 275 + l'âge du patient.
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18.06.2017
17.10.2013
Le nombre de paquets-années (PA) est un calcul qui permet de quantifier l'imprégnation tabagique d'un patient et de mettre en corrélation les effets du tabac avec la quantité consommée (permet de quantifier le risque de développer un cancer du poumon, une BPCO, une cardiopathie ischémique, AVC…). Pour le calcul, il faut savoir que dans les quatorze États de l'Union européenne, la contenance minimale d'un paquet est de 20 cigarettes.
Un paquet-année (UPA) correspond à la consommation de un paquet de cigarettes par jour pendant un an (soit 365 paquets réels x 20 cigarettes, c'est-à-dire 1 PA = 7300 cigarettes).
A noter : quand la consommation a changé en cours d'année, on en tient compte (2 paquets par jour pendant 3 mois vaut 2 x 3/12 soit 0,5 PA).
Toutefois, la quantité de tabac augmente le risque de développer un cancer avec un facteur à la puissance carrée, alors que la durée de l'exposition le multiplie avec un facteur à la puissance 4. Il n'est donc pas du tout équivalent de fumer 10 cigarettes par jour pendant 20 ans que 20 cigarettes par jour pendant 10 ans. Le facteur le plus important est la durée : doubler la quantité de tabac consommée par jour double le risque de cancer bronchique mais doubler la durée de consommation multiplie par 20 le risque de cancer bronchique.
On estime que le risque de cancer du poumon apparaît à partir d'une consommation de 20 PA.
Le risque de BPCO est particulièrement important chez les fumeurs âgée de plus de 40 ans qui ont présenté un tabagisme supérieur à 10 PA chez l'homme et plus de 5 PA chez la femme.
L'augmentation du risque d'infarctus du myocarde est directement proportionnelle au nombre de cigarettes fumées quotidiennement. Fumer plus d'un paquet de cigarettes par jour, se traduit par une multiplication par près de 7 du risque de survenue d'un infarctus du myocarde. Chez la femme, on estime que les fumeuses perdent au moins 10 ans de vie en moyenne et continuer à fumer après 40 ans multiplie par 10 le risque de maladie et de mort prématurée.
Une seule cigarette par jour est mauvaise pour les artères selon des experts. Il n'y a donc pas un nombre de cigarettes quotidiennes en dessous duquel on serait à l’abri des accidents cardiovasculaires. Il faut arrêter de fumer si l’on veut s’épargner les accidents cardiaques et neurovasculaires. Réduire sa consommation ne sert à rien (Hackshaw A. and al. Low cigarette consumption and risk of coronary heart disease and stroke: meta-analysis of 141 cohort studies in 55 study reports. BMJ 2018;360:j5855 ).
Il n’y a pas de valeur seuil en dessous duquel le risque est nul.
L’arrêt du tabac diminue le risque mais ne le ramène jamais au risque du non-fumeur.
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03.10.2018
Je n'ai pas retenu :
La règle canadienne est dérivée d’une étude multicentrique portant sur 8 924 patients âgés de plus de quinze ans ne présentant pas de trouble de la vigilance ni de défaillance hémodynamique ou respiratoire. Les critères pris en compte ne reposent pas tous sur l’examen clinique (âge, mécanisme lésionnel et cinétique).
Une radiographie du rachis cervical est indiquée si l’un des trois critères de risque élevé est présent (âge > 65 ans, mécanisme dangereux* ou paresthésies) ou bien s’il n’existe aucun critère de risque faible (simple collision-emboutissement**, position assise aux Urgences, consultation aux urgences d’eux-mêmes, douleur cervicale retardée (= non-immédiate) et absence de douleur à la palpation postérieure et médiane de la colonne cervicale). Dans le cas contraire, la réalisation d’une radiographie peut être évitée à condition que le patient puisse effectuer une rotation cervicale active de 45° dans les deux sens, indépendamment de la douleur.
Dans cette étude, la règle canadienne avait une sensibilité de 100 % et une spécificité de 42,5 % pour les lésions à risque de complication neurologique.
Au Canada, aucune lésion n’était découverte secondairement chez les patients sortis sans imagerie.
* Mécanisme dangereux : chute de > 1 m ou 5 marches d’escalier (6-10 %), choc axial sur la tête (plongeon), AVP à haute vitesse (> 100 km/h), tonneaux/éjection, Collision à bicyclette, Accident de quad ou véhicules apparentés.
** Simple collision/emboutissement exclut : véhicule heurté par camion ou bus, véhicule heurté par auto à haute vitesse, véhicule projeté dans une voie de trafic à contresens et véhicule ayant fait des tonneaux.
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19.09.2018
C'est un score clinique, retranscrit en ligne, qui permet de déterminer l'atteinte motrice et sensorielle et la sévérité d'un traumatisé médullaire.
Développé par l’Institut Rick Hansen, en partenariat avec l'American Spinal Injury Association (ASIA) et l'International Spinal Cord Society (ISCoS), l'outil, disponible sur le site Internet, utilise les résultats bruts des tests déterminés en effectuant l'examen pour noter et classer une atteinte médullaire en utilisant les règles de notation ISNCSCI (révisée en 2011).
Il permet un examen rigoureux, rapide précis et reproductible et surtout la définition précise du niveau de l’atteinte médullaire et la quantification de son caractère incomplet.
La score de l'American Spinal Injury Association (ASIA) s'en rapproche…
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28.04.2019
17.10.2013
Dans les comas, lors d'atteintes du système nerveux central, le score de Glasgow permet de bien décrire l'état du malade à un instant donné, et surtout, de suivre l'évolution de son état de conscience. Il doit être décomposé en ses trois paramètres : l’ouverture des yeux (E), la réponse verbale (V) et la réponse motrice (M), noté, en détaillant, Y + V + M. C’est toujours la meilleure réponse possible qui doit être retenue.
La méthode de stimulation nociceptive validée est la pression appuyée au niveau sus-orbitaire ou la pression du lit unguéal avec un stylo. Le frottement ou le pincement de la peau doivent être évités.
Les modifications du score de Glasgow peuvent être causées par de nombreux facteurs comme une hypoglycémie, un traumatisme crânien, une hémorragie cérébrale, un AVC… Le score ne suffit pas à poser un diagnostic, le reste de l'examen neurologique est indispensable.
Il permet aussi de grader le niveau de gravité d'un coma : un score ≤ 8 témoigne d'un coma profond avec disparition des réflexes de déglutition et doit faire discuter l'indication d'une intubation en séquence rapide (en dehors de l'ACR), pour sécuriser les voies aériennes (assurer la liberté des voies respiratoires et les protéger contre l'inhalation) chez un patient ne présentant pas de détresse respiratoire.
Valeurs/étendue du score : de 3 à 15.
Calculateur en ligne :
Document à consulter :
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13.06.2017
17.10.2013