Ces fiches d'informations sont conçues pour être remises aux patients après une régulation médicale ou une consultation aux urgences d'un établissement, alliant le verbal et l'écrit et favorisant la remémoration de l'information et la satisfaction du patient. Elle sont destinée à concourir à son autonomisation, tout comme à son adhésion dans sa prise en charge et à la diminution de la reconsultation.
Document à transmettre, par courriel, à la famille d'un enfant présentant de la fièvre, après régulation médicale.
Consulter la fiche d'informations sur le fièvre chez l'enfant
Pour envoyer le document : entrer le courriel des parents et appuyer sur envoyer :
Enfant de moins de 3 mois
nouveau-né < 7 jours de vie (facteurs de risque d’infection néonatale précoce)
Critères de gravité :
Existence d’une pathologie connue (drépanocytose, diabète, immunosuppression, maladie systémique…).
Difficultés de surveillance de l’entourage.
Nombre de jours de fièvre (> 2 ou 3 jours).
Examen complet sur un enfant totalement déshabillé (traquer un purpura).
Le traitement d’un état fébrile aigu doit avoir pour objectifs le confort de l’enfant avant tout.
Trois mesures simples sont à proposer :
Les autres méthodes (bains tièdes, enveloppements humides…) sont abandonnées car source d’inconfort.
Le paracétamol en monothérapie (au moins pendant les 24 premières heures) doit être privilégié. Son objectif est le confort de l’enfant et non la baisse du chiffre de température.
La voie orale est la règle (pipettes graduées en kg de poids), sauf en cas de vomissement.
Les AINS ne doivent pas être prescrit de manière systématique (l’ibuprofène après 3 mois, le kétoprofène après 6 mois).
L’acide acétylsalicylique n’est plus indiquée pour le traitement de confort de l’enfant fébrile.
Discours à adapter selon les aptitudes développementales propres à l’âge de l’enfant concerné.
Chez le nouveau-né (enfant de moins de 28 jours), la fièvre traduit souvent une infection bactérienne dont la gravité et la rapidité évolutive justifient toujours une hospitalisation pour surveillance et prise en charge adaptées.
Chez le nourrisson entre 1 mois et 3 mois, le risque d'infection bactérienne sévère reste important (concernant 7 à 23 % des enfants de moins de 3 mois consultant pour une fièvre aux urgences pédiatriques). De plus le caractère non spécifique et paucisymptomatique de l'expression des infections bactériennes à cet âge rend souvent le diagnostic difficile et justifie un examen médical urgent.
La prise en charge se fait de préférence à l'hôpital et inclut bandelette urinaire et bilan biologique.
Enfants nécessitant systématiquement un examen médical donc un transport vers un établissement hospitalier.
Après 3 mois, l'enfant entre dans l'âge des infections ORL et respiratoires dites banales, généralement d'origine virale. La prise en charge est adaptée en fonction des signes cliniques et de la durée de la fièvre.
Il convient le plus souvent de surveiller l'enfant sous traitement antipyrétique, sauf en cas de signes d'appel spécifiques d'infection bactérienne.
Fièvre de l'enfant . Vidal
La fièvre est définie par une élévation de la température centrale au-dessus de 38 °C, en l’absence d’activité physique intense, chez un enfant normalement couvert, dans une température ambiante tempérée.
Enfants de moins de 3 mois :
Enfants de 3 mois à 5 ans :
Enfants de plus de 5 ans :
Il est recommandé de toujours utiliser un thermomètre digital ou au galium.
Chez l’enfant de plus de 2 ans, on peut éventuellement utiliser le thermomètre tympanique (mais faire plusieurs mesures pour faire une moyenne).
En fonction de la voie choisie (autre que rectale ou tympanique ), pensez à majorer la température :
Les autres méthodes de mesure de la température (bandeaux à cristaux liquides sur le front, température prise avec la main…) constituent des moyens peu fiables et risquent de sous-estimer la fièvre.
La fièvre n’est généralement pas dangereuse. L’enfant fébrile peut présenter un changement de comportement (apathie, anorexie, céphalées, diminution des activités, etc.) qui témoigne, au même titre que la fièvre, de sa réponse immunitaire. Cette situation peut être inconfortable et justifie alors un traitement.
L’objectif du traitement est la suppression de cet inconfort et non la normalisation de la température.
On parle de fièvre quand la température est supérieure ou égale à 38 °C. On ne traite la fièvre inconfortable que lorsqu'elle est supérieure à 38,5 °C.
La fièvre peut être isolée ou accompagnée d’autres symptômes (rhume, toux, diarrhée, douleurs musculaires, éruption cutanée, maux de tête…) orientant vers une infection virale ou bactérienne.
La fièvre ne présente pas en elle-même un danger pour l’enfant. C’est la mauvaise tolérance qui doit amener à consulter aux urgences.
Le degré de la fièvre n’indique pas forcément la gravité de la maladie.
Si la fièvre est bien tolérée et dure depuis moins de 48 heures, l'enfant est fatigué, inconfortable mais il continue à jouer, à manger, à boire ses biberons. Cela ne nécessite pas de consultation médicale, sauf si l’enfant a des antécédents particuliers.
Si la fièvre persiste plus de 48 heures, un médecin doit être consulté.
Une fièvre due à un virus peut durer entre 3 à 5 jours et ne nécessite pas de traitement par antibiotique.
Chez les enfants, en particulier ceux âgés de 3 mois à 6 ans, la fièvre peut provoquer des convulsions fébriles.
Elles sont habituellement sans conséquence grave pour l’enfant et n’endommagent pas son cerveau. La crise est habituellement de courte durée (30 secondes à quelques minutes).
Les causes des convulsions fébriles sont encore incertaines. Les risques sont plus élevés s’il y a des cas de convulsions fébriles dans la famille (parents, frères, sœurs…).
Environ un tiers des enfants auront, à nouveau, des convulsions fébriles avant l’âge de 6 ans.
Les convulsions ne sont pas favorisées par une fièvre très élevée, ou qui augmente rapidement, et peuvent donc survenir avec des températures peu élevées, ou prolongées. Il n’y a aucun moyen d’empêcher la survenue de convulsions fébriles.
Une convulsion fébrile peut être traumatisante et angoissante pour l’entourage. Il peut exister une forte inquiétude lors d’un nouvel épisode de fièvre ou de convulsion.
L'enfant n’est pas épileptique et n’a pas de risque accru de le devenir.
Évaluation de la fièvre sans foyer bactérien grave
Conduite à tenir devant une fièvre aux urgences
Publications
le 30/08/2024
Document à transmettre par courriel à la famille d'un enfant victime d'un traumatisme crânien léger, après régulation médicale.
Consulter la fiche d'informations sur le traumatisme crânien léger chez l'enfant
Pour envoyer le document : entrer le courriel des parents et appuyer sur envoyer :
Enfant de moins de 3 mois
Chute importante (chute d’une hauteur > 90 cm [ou 2 fois la taille de l’enfant] chez l’enfant < 2 ans et plus de 1,5 m chez le> 2 ans) ou circonstances violentes
Perte de connaissance (> 5 secondes, avant l’âge de 2 ans)
Comportement jugé anormal
Un enfant qui ne répond pas ou a convulsé
Céphalée importante
Hématome(s) sous-cutané(s) localisé(s) au niveau occipital, temporal ou pariétal, avant l’âge de 2 ans
Ecchymose rétro-auriculaire, ecchymose périorbitaire, otorragie ou hémotympan ou rhinorrhée/otorrhée
Antécédents de maladie chronique, trouble de la coagulation, une maladie hématologique…
Vérifiez qu’il ne s’est pas fait mal ailleurs
Soupçon que quelqu'un ait pu le pousser ou le faire tomber de façon intentionnellement
Donner lui du paracétamol, pour soulager les maux de tête mais aussi tout autre douleur
Observer l'enfant toutes les 3 heures, durant la première nuit (stimuler l'enfant, s’il réagit sans se réveiller, le laisser se reposer ; s’il ne réagit pas, essayer de le réveiller, il doit se réveiller complètement en quelques minutes)
Privilégier une alimentation légère pour une durée de 24 heures (boissons, bouillons, lait, yogourts, compotes…)
Laisser-le se reposer et favoriser les activités calmes, au moins les 48 premières heures, pour récupérer au plus vite
Le retour aux activités physiques et intellectuelles (scolaires) doit être progressif
Déconseiller-lui les sources de stimulation excessive (jeux vidéo, télé et consoles), les exercices violents et les sports de combat
Comportement jugé habituel : mange et joue comme d’habitude, pas d'irritabilité ou des pleurs inconsolables, (enfant de moins de 2 ans), pas de pertes d’équilibre, de démarche instable…, pas d'anomalie de taille d’une pupille, pas de faiblesse musculaire d’un bras et/ou d’une jambe
Pas d'apparition d'un trouble de la vigilance : pas de difficulté à garder les yeux ouverts à un moment de la journée où il est censé être bien réveillé (en dehors des heures de sieste)
Pas de vomissements en jet, et non contrôlés, en tout cas sans avertissement, récidivants ou qui réapparaissent plus tardivement
Pas de maux de tête violents et persistants ou qui augmentent
Ne laisser pas l'enfant seul au domicile dans les 48 heures
Donner les conseils de surveillance à la personne ou la crèche qui le garde et des restrictions à respecter
Discours à adapter selon les aptitudes développementales propres à l’âge de l’enfant concerné.
Si, après 4 à 6 semaines suivant le traumatisme crânien de l'enfant, il présente toujours certains symptômes, il est conseillé de contacter le médecin traitant (syndrome post-commotionnel)
Enfants de moins de 18 ans :
Traumatisme crânien avec un score de Glasgow ≥ 13 :
L’anatomie des enfants avec un rapport tête/corps plus élevé que chez l’adulte, une épaisseur de la boite crânienne plus fine et la moindre présence de substance myélinisée entraînent plus fréquemment une lésion intracrânienne (moins de 10 % des enfants présentant un traumatisme crânien léger ont une lésion intracrânienne). Toutefois, la nécessité d’un acte de neurochirurgie pour l’évacuation d’un hématome est très rare (moins de 1 % des enfants présentant un traumatisme crânien léger).
Les enfants avec :
nécessitent impérativement un examen médical et ne peuvent donc pas être laissés au domicile à l’issu de l’acte de régulation médicale.
Les signes et symptômes possibles :
Les symptômes les plus intenses peuvent durer une à deux semaines, mais peuvent persister avec moins d’intensité durant quatre à six semaines.
Il est difficile de conclure quel signe est un prédicteur fiable de lésion intracrânienne. Toutefois, les signes suivants s’associent particulièrement aux lésions intracrâniennes :
Il faut également recueillir les éléments suivants :
Vérifiez qu’il ne s’est pas fait mal ailleurs, notamment au cou. Vérifiez également que l'enfant bouge bien les bras et les jambes sans douleur, qu'il n'a pas de bleu ailleurs.
A l’issu de l’interrogatoire, cette règle de décision clinique permet de classer l’enfant, victime d’un traumatisme crânien léger, en trois niveaux de risque de lésion intracrânienne cliniquement sévère à :
Algorithmes PECARN, tiré de Life in Emergency Medicine (ALiEM)
Un scanner cérébral équivaut à 300 jours d’irradiation tellurique naturelle. De plus, les enfants représentent une population particulièrement sensible aux rayonnements ionisants : risques augmentés de leucémie et de tumeurs cérébrales en fonction de la dose reçue après exposition au scanner dans l’enfance, qui peuvent apparaître des années voire des dizaines d’années plus tard. Le sur-risque carcinologique, faible mais significatif, aux doses employées en scanner diagnostique chez l’enfant est démontré par plusieurs études scientifiques.
Si le scanner s’avère justifié, il doit être réalisé de façon à réduire au maximum l’irradiation tout en conservant le bénéfice diagnostique.
Dans le but de réduire les risques, il est nécessaire d’identifier les enfants peu symptomatiques, à risque de lésion intracrânienne, qui nécessiteront un scanner cérébral rapide, sans exposer inutilement des enfants à des radiations ionisantes potentiellement iatrogènes.
Publications
le 29/08/2023
le 05/09/2023
Il s'agit des tachycardies paroxystiques supraventriculaires régulières à QRS fins.
Document à transmettre par courriel au patient ayant présenté une tachycardie supraventriculaire paroxystique, laissé sur place après réduction du rythme, après les conseils donnés par le médecin régulateur ou après l'intervention d'une équipe du SMUR.
Consulter la fiche d'informations sur la tachycardie paroxystique supraventriculaire
Pour envoyer le document : entrer le courriel du patient et appuyer sur envoyer :
Les tachycardies jonctionnelles sont des tachycardies qui impliquent un circuit entre les oreillettes et les ventricules. On distingue deux mécanismes :
Elles sont paroxystiques dans 90 % des cas et chroniques dans 10 %. La fréquence cardiaque peut atteindre plus de 180 à 280 battements par minute.
La différence entre les deux circuits peut parfois être faite par l’électrocardiogramme qui peut montrer le faisceau musculaire même en rythme normal ; dans les autres cas c’est l’exploration électrophysiologique qui permet de trancher formellement.
La plupart du temps, aucune cause n’est retrouvée. On parle alors de tachycardie supraventriculaire sur cœur sain, ce qui est le plus fréquemment le cas.
Il est cependant d’usage d’effectuer un bilan cardiologique de base (échographie cardiaque au minimum) car on peut dans de rares cas, retrouver une maladie cardiaque associée qu’il faut rechercher de façon systématique.
Elle peut survenir en cas de stress ou sans raison apparente, la plupart du temps. Elle se produise plus généralement chez la femme, et les crises sont plus fréquentes chez l’adulte jeune et durant la grossesse (il est rare qu’une première crise survienne lors d’une grossesse mais la grossesse peut aggraver des crises préalables).
Il est exceptionnel que les tachycardies supraventriculaires menacent la vie des patients.
Les principaux signes ressentis par les patients, en dehors des palpitations, sont :
L’épisode peut s’arrêter de façon tout aussi brutale qu'elle débute.
La crise peut durer quelques minutes ou quelques heures. Elles sont souvent de trop courte durée pour être enregistrées.
Le seul moyen d’être certain du diagnostic de tachycardies supraventriculaires est d’obtenir un électrocardiogramme au moment de la crise.
Dans la plupart des cas, aucun traitement n’est nécessaire, et seules des mesures simples contribuant à prévenir et à contrôler les crises, sont conseillées.
Les manoeuvres vagales
Ces manoeuvres sont plus efficaces, si elles sont exécutées peu de temps après le début de l’arythmie.
Publications
le 04/06/2024
Document à compléter selon la gravité de l'exacerbation d'asthme et à remettre au patient :
Le plan d’action personnalisé écrit à télécharger
Ce document doit détailler la conduite à adopter par le patient pour gérer la crise d’asthme en fonction de sa gravité et sa durée, c'est un outil pour mieux gérer la crise d'asthme.
Selon la RFE communes SFMU - SRLF de 2018 : « Lors de la sortie, les professionnels de santé doivent informer le patient et s’assurer qu’il dispose d’un plan d’action personnalisé ».
Ordonnance de sortie après une exacerbation d'asthme, à remettre au patient :
L'ordonnance de sortie à télécharger
Fiche conseils à destination des parents autour de la primo-infection herpétique chez l’enfant :
Le plan d’action personnalisé écrit à télécharger
Ce document détaille la surveillance à domicile, à expliquer et à remettre aux parents d’un enfant présentant une Gingivostomatite herpètique.
Ordonnance de sortie proposée, à remettre aux parents :
L'ordonnance de sortie à télécharger